SUITE FEUILLETON CHRYSLER ET CRISE ECONOMIQUE
Posté : 30 avr. 2009, 22:49
Tout le monde est certainement informé, mais au cas où, voici une dépèche de l'agence Reuters de ce jour, jeudi 30 avril 2009
Laurent
Le gouvernement américain va aider Chrysler lors de son dépôt de bilan
Chrysler est le troisième plus gros constructeur des Etats-Unis. Les "Big Three" vivent une crise sans précédent qui menace leur existence.
Barack Obama a confirmé aujourd'hui l'engagement d'une procédure de dépôt de bilan pour le constructeur automobile Chrysler. Cette procédure ne signifie pas pour autant l'arrêt des activités du groupe.
L'administration américaine estime même que le groupe ne va pas procéder à de nouvelles suppression d'emplois en plus de celles déjà décidées ni de fermeture immédiate d'usines. En effet, l'Etat américain va aider le troisième constructeur automobile américain à hauteur de 8,08 milliards de dollars pendant la procédure de dépôt de bilan, a expliqué un haut responsable de l'administration jeudi 30 avril. Le gouvernement canadien va lui aussi mettre la main à la poche pour sauver le le groupe en lui allouant 2,4 milliards de dollars américains d'aide. Ces aides feront office de fonds de roulement pour le court terme et de prêt sur le moyen terme.
Lors d'une conférence de presse à ce sujet, Barack Obama a annoncé que Chrysler est parvenu à un accord avec son concurrent italien Fiat pour une prise de participation initiale de ce dernier de 20% dans Chrysler. "Nous sommes parvenus à conclure une alliance avec Fiat, une alliance qui, croyons nous, fera de Chrysler une compagnie beaucoup plus forte à l'avenir, assurera sa viabilité et la ramènera parmi les premières entreprises de ce secteur", avait auparavant déclaré un porte-parole du gouvernement américain. Selon lui, la procédure de faillite du groupe, courte et "chirurgicale" ne devrait durer qu'entre trente et soixante jours. Elle permettra d'achever la restructuration du groupe alors que nombre de ses créanciers avaient jusque là refusé de réduire sa dette.
En contrepartie de ces aides, les gouvernements américains et canadiens nommeront six administrateurs de l'entreprise et Fiat en désignera trois. Bob Nardelli, le directeur général de Chrysler a déclaré qu'il resterait à la tête de Chrysler pendant la durée du dépôt du bilan, tout en soulignant qu'il appartiendrait au nouveau conseil de désigner un nouveau directeur général. Selon toute vraisemblance, il devrait quitter le groupe une fois la transition effectuée.
FIAT COMPTE PROFITER DE LA CRISE
Le constructeur italien Fiat pourrait être le grand gagnant de l'opération. L'accord conclu avec Chrysler, dont Fiat détiendra dans un premier temps 20 % avant de pouvoir monter progressivement au capital, est un "moment historique pour Fiat et pour toute l'industrie automobile", a déclaré jeudi Sergio Marchionne patron du constructeur automobile. Selon lui, cette prise de participation ne constitue qu'un "premier pas" dans la stratégie de Fiat. Après être lui-même passé non loin de la faillite, le groupe italien s'engage ici dans une absorption qui aboutira au doublement de sa production (chaque groupe produit environ 2 millions de véhicules par an).
Fiat semble désormais lorgner vers Opel pour atteindre le seuil des 5,5 millions de véhicules construits. Un seuil qui selon Sergio Marchionne est nécessaire à la survie des constructeurs en cette période de crise. Reste à savoir si Fiat aura les moyens de financer ses ambitions, alors que le groupe manque de ressources financières.

Le gouvernement américain va aider Chrysler lors de son dépôt de bilan
Chrysler est le troisième plus gros constructeur des Etats-Unis. Les "Big Three" vivent une crise sans précédent qui menace leur existence.
Barack Obama a confirmé aujourd'hui l'engagement d'une procédure de dépôt de bilan pour le constructeur automobile Chrysler. Cette procédure ne signifie pas pour autant l'arrêt des activités du groupe.
L'administration américaine estime même que le groupe ne va pas procéder à de nouvelles suppression d'emplois en plus de celles déjà décidées ni de fermeture immédiate d'usines. En effet, l'Etat américain va aider le troisième constructeur automobile américain à hauteur de 8,08 milliards de dollars pendant la procédure de dépôt de bilan, a expliqué un haut responsable de l'administration jeudi 30 avril. Le gouvernement canadien va lui aussi mettre la main à la poche pour sauver le le groupe en lui allouant 2,4 milliards de dollars américains d'aide. Ces aides feront office de fonds de roulement pour le court terme et de prêt sur le moyen terme.
Lors d'une conférence de presse à ce sujet, Barack Obama a annoncé que Chrysler est parvenu à un accord avec son concurrent italien Fiat pour une prise de participation initiale de ce dernier de 20% dans Chrysler. "Nous sommes parvenus à conclure une alliance avec Fiat, une alliance qui, croyons nous, fera de Chrysler une compagnie beaucoup plus forte à l'avenir, assurera sa viabilité et la ramènera parmi les premières entreprises de ce secteur", avait auparavant déclaré un porte-parole du gouvernement américain. Selon lui, la procédure de faillite du groupe, courte et "chirurgicale" ne devrait durer qu'entre trente et soixante jours. Elle permettra d'achever la restructuration du groupe alors que nombre de ses créanciers avaient jusque là refusé de réduire sa dette.
En contrepartie de ces aides, les gouvernements américains et canadiens nommeront six administrateurs de l'entreprise et Fiat en désignera trois. Bob Nardelli, le directeur général de Chrysler a déclaré qu'il resterait à la tête de Chrysler pendant la durée du dépôt du bilan, tout en soulignant qu'il appartiendrait au nouveau conseil de désigner un nouveau directeur général. Selon toute vraisemblance, il devrait quitter le groupe une fois la transition effectuée.
FIAT COMPTE PROFITER DE LA CRISE
Le constructeur italien Fiat pourrait être le grand gagnant de l'opération. L'accord conclu avec Chrysler, dont Fiat détiendra dans un premier temps 20 % avant de pouvoir monter progressivement au capital, est un "moment historique pour Fiat et pour toute l'industrie automobile", a déclaré jeudi Sergio Marchionne patron du constructeur automobile. Selon lui, cette prise de participation ne constitue qu'un "premier pas" dans la stratégie de Fiat. Après être lui-même passé non loin de la faillite, le groupe italien s'engage ici dans une absorption qui aboutira au doublement de sa production (chaque groupe produit environ 2 millions de véhicules par an).
Fiat semble désormais lorgner vers Opel pour atteindre le seuil des 5,5 millions de véhicules construits. Un seuil qui selon Sergio Marchionne est nécessaire à la survie des constructeurs en cette période de crise. Reste à savoir si Fiat aura les moyens de financer ses ambitions, alors que le groupe manque de ressources financières.